Switch
Après la création Nœud créé par Sharon Eskenazi la saison précédente, voici que Jérome Oussou, membre du groupe
DSF, lance cette saison 2016—2107 avec la création d’une chorégraphie urbaine avec les autres membres du groupe.
Interview
Découvrez par une courte interview la démarche de Jérome.
Joanna/ Donc pour cette saison c’est toi Jérome qui va être le chorégraphe d’une des deux créations que le groupe DSF présentera cette saison,
pour qu’on puisse comprendre un peu plus ta démarche peux-tu nous en dire plus sur ta création? Quel aspect as-tu voulu travailler à travers ta création ?
Jérome/ Dans Switch, j’ai voulu donner beaucoup d’importance à la masse
qui bouge ensemble. J’adore l’effet de masse sur scène et j’ai voulu exploiter cela de différentes façons. Chaque tableau traite cet effet de masse
sous plusieurs angles.
Pour quelle(s) raison(s) aimes-tu et apportes-tu beaucoup d’importance
à la masse ?
C’est quelque chose de fort sur scène et très représentatif du lien que l’on peut avoir dans DSF. La masse pour moi c’est quelque chose de puissant.
J’adore cet effet que l’on peut ressentir quand des danseurs exécutent le même mouvement avec telle ou telle énergie. Bien sûr ça ne veut pas dire que je n’aime pas aussi montrer la singularité d’un danseur sur scène, trop de masse
tue la masse. Mais pour cette pièce c’est ce qui m’a paru le plus évident.
Et ce qui concerne le nom de ta création, a-t-elle une signification particulière pour toi ?
Le nom de la pièce n’a pas été facile à trouver. Honnêtement c’est grâce à mon frère que j’ai pu trouver un nom. Pourquoi “Switch”? Tout simplement,
on a remarqué que l’on changeait beaucoup de fois de tableaux dans cette pièce on “échangeais” d’où le nom de la pièce.
Justement tu parles de changement de tableaux, peux-tu nous en parler un peu plus?
Alors Switch est composé de cinq tableaux différents :
– Le premier prend tout l’espace de la scène et aussi toutes les directions
– le deuxième lui aborde plus la manière d’occuper l’espace en se déplaçant constamment,
– le troisième lui est plutôt statique et va plus traiter des mouvements
sur un point fixe de la scène ce qui donne un sentiment de puissance
à ces mouvements,
– le quatrième lui se rapproche plus du sol et dans les airs c’est-à-dire comment occuper un espace au sol comme dans les airs,
– Enfin le dernier tableau est un peu particulier car je voulais faire un rappel
sur notre ancien pièce Nœud qui montre les liens fort qu’il y a au sein de notre groupe et en même temps j’ai voulu montrer comment occuper l’espace
de quelqu’un d’autre par une autre personne ce qui dynamise l’espace
car c’est un processus qui se fait au long de tout le tableau.
J’ai vraiment voulu mettre en avant le fait que DSF est un groupe très soudé
et voulu retranscrire sur scène ce lien qui existe entre nous, montrer au spectateur qui nous sommes exactement en gardant cette identité Hip-Hop qui nous est propre, cela se ressent dans les choix musicaux et aussi sur les chorégraphies de la pièce.

Merci Jérome de m’avoir accorder de ton temps pour cette interview,
On se donne donc rendez- vous le 26 février 2017 au CCNR pour découvrir ta création !